Inside Nuageo – La traversée du désert
Cher journal,
Je te partage une expérience aujourd’hui… elle est crainte par beaucoup, salutaire pour certains ou même choisie pour d’autres. Je te parle ici de la traversée du désert…
En effet, face à la rapidité de la succession des événements, à force d’être dans cette machine du quotidien où nous sommes abreuvés de tâches et d’informations nous finissons par oublier de ralentir, de reprendre notre souffle, de nous déconnecter, de nous régénérer…
Après une semaine dans le désert, je te confirme que le corps humain est une belle mécanique et il peut faire 250 kms avec 11 kg sur le dos alimenté par 90L d’eau et 15 000 kcal. Il faut en prendre soin, la ménager, l’écouter et respecter ses conditions d’utilisation…
C’est aussi dans cet exercice qu’on mesure le poids de notre confort quotidien et l’étendu de notre zone de confort, un sac de 11kg contenant l’alimentation, le couchage et quelques vêtements est encore trop lourd, il est difficile d’être minimaliste avec nos habitudes. La question de nos choix de ce qu’il faut mettre dans ce sac à dos est essentielle et devient tellement simple dans ce contexte là. En ai-je besoin? Est ce indispensable ? Vais-je l’utiliser? Le « au cas où » est très vite arbitré quand il s’agit de quelques dizaines ou centaines de grammes en plus à porter.
Je retiendrai également l’Entraide comme autre loi de la jungle ou plutôt du désert sur le bivouac ou dans la course. (Cf le livre de Pablo Servigne que je te recommande) d’ailleurs, qu’importe ton pays et que tu sois médecin, ingénieur, dirigeant, électricien, infirmier, femme, homme, médiatique, inconnu, quand t’es en short et en teeshirt avec ton sac à dos, on peut échanger, s’encourager, se soutenir et partager de bons moments avec tous.
Enfin, cette expérience dans une bulle où le temps a été suspendu, redonne de la noblesse à l’ennui, à la contemplation, à la réflexion et tout simplement au temps long, tu sais celui qui nous manque toujours, enfin celui qu’on ne prend pas assez…
Prends soin de toi et surtout prends le temps mon cher journal