Le choix du matériel – Do it Yourself
Cher journal,
Aujourd’hui, pour faire suite à notre série de journaux de bord sur l’aspect matériel des équipements numériques et nos approches individuelles, je vais te présenter mon environnement.
Un équipement n’est pas un consommable
Cette phrase fait directement écho avec ce que j’ai pu écrire dans l’article publié il y a 2 mois sur la surconsommation des équipements numériques et les problèmes inhérents à ce phénomène. En effet, un équipement numérique n’est pas un consommable, voyez de vous même la définition : Un consommable est un bien qui peut être consommé, ce qui le détruit ou le dénature par l’usage qui en est fait, le rendant impropre à la consommation.
Un ordinateur, un smartphone, un clavier, une souris et même un casque n’étaient pas des consommables hier et ne doivent pas le devenir demain. C’est pour cela que j’ai fait le choix de la patience, du réparable/entretenable et de la durabilité, sans me ruiner.
Pour illustrer cette approche, je vais prendre pour exemple mon environnement matériel qui a changé ces dernières années mais qui n’est pas prêt d’être remplacé.
La Patience est mère de toutes les vertus
Après 8 ans de loyaux service mon ancienne unité centrale fait main commençait à subir les activités que j’effectuais sur son système. A ce moment-là, j’ai décidé de m’intéresser à l’achat d’une nouvelle machine sans me précipiter.
L’approche DIY avec le montage de l’ordinateur est une expérience que je souhaitais réitérer donc j’ai commencé à acheter des composants qui sans me presser. En effet, le marché étant tellement tendu depuis le début de la crise sanitaire, il est vite arrivé de dépenser presque deux fois le montant de référence pour obtenir instantanément ce que l’on souhaite.
Après 2 mois d’attente, à collecter à droite à gauche des composants clés, le PC était prêt à être assemblé. Cette phase requiert patience et concentration car c’est à ce moment qu’on apprend à connaître sa machine. C’est cela qui nous permettra de ne pas avoir peur de l’ouvrir et de l’entretenir dans le temps si elle a besoin d’être réparée ou simplement nettoyée.
Aujourd’hui cette machine fête ses 1 an et ma précédente profite de sa retraite dans la famille en continuant la bureautique et les jeux mais seulement sur Outlook et Solitaire Collection.
Un consommable ne s’entretient pas, un outil oui (si on veut qu’il dure)
Un exemple assez marquant dans mon approche d’entretien, de durabilité et de réparabilité fut la création d’un clavier mécanique à la main. En effet, le clavier est le périphérique le plus utilisé avec la souris sur un ordinateur, pourtant il est souvent mis au second plan alors qu’il est central pour énormément d’activités. Et à force d’être au second plan, on a délaissé la qualité des claviers pour en faire un consommable. Aujourd’hui, on peut acheter des claviers à 10€ chez Boulanger et les avis laissés ne sont pas fameux.
C’est pourquoi, également rempli de patience (une dizaine d’heures de minutie), j’ai décidé de me fabriquer un clavier qui je l’espère durera toute ma vie. Le bon côté c’est qu’ il y en a pour toutes les bourses, ils sont très simples à entretenir et à réparer. Mais surtout, ils sont personnalisables à souhait: couleurs, matériaux, expérience de frappe et surtout le son (exemple 1, exemple 2). Certes il y a un coût supplémentaire à fabriquer ce type d’outil, en revanche, même si certains avantages sont visibles sur le long terme (durabilité, etc.), le plaisir d’avoir sa réalisation sous ses doigts est immédiat.
Le mot de la fin
Pour conclure, une approche raisonnée et raisonnable lors des phases d’achat, d’utilisation et de fin de vie de nos outils numériques est un premier pas accessible pour chacun. De plus, ajouter sa touche personnelle en fabriquant, réparant soi-même ou tout simplement personnalisant, permet de créer une histoire à son environnement qui renforcera cette approche capitale.
Léopold