Le choix du matériel – Liberté, liberté chérie
Cher journal,
Je me souviens, c’était il y a bien longtemps déjà au temps où chaque pouième de mémoire ou de stockage était une pépite d’or, où les écrans étaient monochromes et lourds, où l’on s’émerveillait de la magie des 0 et des 1 qui permettaient d’aller de découverte en découverte, de probable en possible.
Je me souviens de ces connexions Internet que l’on utilisait avec parcimonie, de leur vitesse équivalente à un escargot endormi, de ce que tout à coup elles ouvraient de fenêtres sur le monde. Il devenait possible de discuter avec des continents de l’autre bout de la terre.
À l’époque les souris, les processeurs multi-coeurs, les interfaces ombrées aux millions de couleurs, les composants multimédias n’existaient pas.
Du plus loin qu’il m’en souvienne, j’ai toujours voulu comprendre et accéder aux coulisses de cette machinerie du numérique qu’elle soit matérielle ou logicielle.
Le savoir ne se monnaye pas il se partage
Comme tout un chacun, quand Windows 95 est apparu avec ses icônes, ses glissés déplacés, ses clics sans clac, je l’ai tout naturellement utilisé sur mon ordinateur de l’époque. Au bout d’un certain temps je me suis aperçue que beaucoup du fonctionnement de ce système m’échappait, que nombreuses tâches s’exécutaient sans me demander mon avis.
Durant ces balades numériques, souvent à la nuit largement tombée, j’ai découvert au détour d’un forum l’existence d’un système d’exploitation que l’on pouvait construire et paramétrer à souhait. Ce système portait le nom surprenant de Linux, distribué via le projet Debian. Intriguée et curieuse je me suis empressée de l’installer. En réalité je devrais plutôt dire je me suis armée de patience pour le mettre en œuvre, paquet par paquet, script par script, config par config.
Pour y arriver il fallait tenter de comprendre sa structure, se faire aider par ceux qui avaient tenté l’aventure plus tôt, faire et défaire là où le résultat ne ressemblait à rien. De ces multiples expériences j’ai appris les détails subtils du matériel informatique, la nécessité de la compilation du kernel (noyau) pour que chacun des composants fonctionne correctement.
J’ai alors compris qu’il est essentiel de partager le savoir, que la connaissance est une liberté première en matière de numérique. Je suis alors devenue une adepte convaincue du logiciel libre.
Le difficile demande du temps, l’impossible un peu plus
Mes ordinateurs ont toujours eu un nom, comme une identité à chacun ses particularités, son histoire. À la base souvent la carte mère, un composant ou une idée qui fille, avec un impératif son nom doit se terminer en “ux”, pour raconter qu’il est sous base linux.
Je m’en vais donc te présenter Xalux. J’ai fait la connaissance de Xalux en avril 2011. En fait, pour être plus précise Xalux est un assemblage de composants choisis pour leur fonctionnalité, leur performance, leur évolutivité, leur fiabilité et de mon éventuelle connaissance des processus des fabricants.
Au fil de l’eau ma configuration initiale a évolué (changement de disque dur, ajout de mémoire, mise à jour du système d’exploitation). Ma machine a voyagé du nord au sud, puis du sud au nord, toujours confortablement installée.
Ainsi la carte de mère est de fabrication Asus, une Sabertooth P67, avec une armure thermique, qui sans doute protège aussi contre la poussière.
Le processeur est un Intel i7-2600K CPU @ 3.40GHz, pour être tranquille dans mes usages divers et variés.
La mémoire est de 32GB (4 barrettes de 8Gb). À l’origine il y avait 16Gb qui se sont avérés limités au bout d’un certain temps avec une évolution de mon usage plus demandeur en performance.
Mes disques durs sont au nombre de 4, fabriqués par Seagate : 1 de 1To pour le système (2016), 1 de 2To pour les données (2016), 1 de 4To en backup de données (2013) et 1 de 1To en backup de système (2011).
Le clavier (Logitech MX) et la souris (Logitech MX Anywhere 2S) sont sans fil pour plus de confort, avec une attention particulière à la souplesse des touches et à la prise en main. Mon clavier d’origine était un clavier à capteur solaire (Logitech K750) qui a rendu l’âme après 9 ans de bons et loyaux services. J’ai changé ma souris après 5 ans, pour le même modèle, elle devait en avoir assez de ses parcours quotidiens.
Il y a 11 ans, à la manière de Monsieur Jourdain, j’ai commencé à suivre quelques principes de numérique responsable, sans le savoir. En effet je constate aujourd’hui que ma configuration tient sur la durée de manière significative tant en termes de matériel que de logiciel.
Prends soin de toi mon journal.