Green Tech Forum 2022
Cher journal,
Pour la deuxième année consécutive nous avons exposé au GreenTech Forum, la plus grande édition depuis la création du salon, qui proposait deux fois plus d’exposants, deux fois plus de conférences et d’ateliers, et donc deux fois plus de visiteurs… Mais…Pourquoi faire la promotion de cette croissance insolente dans un contexte de sobriété proclamée?
Cette croissance comme tant d’autres ne peut être sans impact environnemental : plus de goodies, plus de kakémono, plus de panneaux publicitaires, plus de flyers, plus d’écrans, etc… Mais s’il doit y avoir une hiérarchie, cette croissance me semble plus utile et porteuse d’espoir dans la prise de conscience des enjeux climatiques et sociaux liés à notre consommation de service numérique, thématique nous rassemblant sur cet événement professionnel.
A l’issue d’un salon nous essayons toujours d’en faire un bilan : est-ce qu’il a été une réussite pour nous, pour l’écosystème et surtout la cause d’un numérique plus responsable ? Ce n’est pas un exercice facile, car bien souvent on repart avec pas mal d’espoirs, beaucoup d’actions à mener, des partenariats à conforter dont la concrétisation dépend avant tout du travail de suivi que nous devons maintenant effectuer.
S’il n’est pas toujours facile de savoir si le salon a été réussi, je peux te partager quelques enseignements pour Nuageo :
Au regard du nombre de personnes qui s’est arrêté sur notre stand, il semble acquis que Nuageo dispose désormais d’une certaine reconnaissance comme acteur participant au développement d’un numérique responsable, nous avons eu de nombreux retours sur nos publications, nous avons revue des participants à des Fresques du Numérique ou nous avons pu mettre des visages sur des organisations qui nous suivaient ou avec qui nous avons pu interagir sur des travaux. Le travail effectué sur notre identité, notre mission et nos offres ont été appréciés par nos interlocuteurs.
Le niveau d’accompagnement défini dans nos offres d’accompagnement correspondent à aux attentes pour les organisations, le premier niveau que nous proposons le plus actuellement à savoir la sensibilisation et la formation au numérique responsable est en adéquation avec le niveau de maturité des organisations, les plans de transformations commencent à se dessiner mais seulement dans les grandes organisations.
Je te partage quelques points positifs :
- La présence de l’Etat à ce type d’évènement, n’est pas rare mais les éléments de discours utilisés montre une bonne préparation au sujet et nous ne souhaitons une pas moins mauvaise mobilisation sur la mise en œuvre des actions dans les ministères et les collectivités.
- Un consensus partagé à la fois sur les enjeux et les ordres de grandeurs de l’impact du numérique dans les enjeux climatiques, biodiversité et les ressources.
la réglementation, les normes, les référentiels et les labels vont avoir un impact sur les fournisseurs mais il faudra correctement informer les consommateurs pour les éclairer dans leurs choix - La mesure, le bilan carbone est une chose mais de plus en plus d’approches multicritères sont plébiscitées afin de construire des plans d’actions efficaces. La rigueur des travaux des équipes bénévoles de Boavizta est à souligner.
- Les grandes organisations (AXA, SNCF, Free, EDF,…) ont un plan, nous serons vigilant sur leur mise en œuvre et aux partagent d’expériences qu’ils réaliseront afin d’aider le plus grand nombre à suivre leurs traces.
Je vais également te partager quelques doutes.
- même si c’est agréable de se sentir compris, les visiteurs et les exposants étaient globalement tous sensibles à cette problématique du numérique responsable et nous restons attentifs à ce biais de confirmation qui nous indiquerait que le monde d’après est déjà là, et que la partie est gagnée et que toutes les organisations vont lancer un plan de transformation vers SI plus sobre et des usages numériques cohérent avec nos enjeux sociaux et climatiques
- les nombreux ateliers présentés démontrant les expertises d’un éco-système masquent en réalité un effet dunning-kruger sur cette thématique trop récente dont il semble acquis qu’il faut en être comme le montre le nombre croissant d’exposants sur ce salon
- l’IT for Green et ses futurs licornes qui permettraient de faire du numérique sans se poser de question à partir du moment où celui-ci est censé servir la transition écologique.
Enfin les choses que j’aimerai pour les prochaines éditions, car oui c’est sûr nous reviendrons sur cet évènement :
- plus de DSI pour être confronter un peu plus à leurs problématiques face à cette transformation
- des conférences et ateliers avec des parcours tracés en fonction du niveau d’expertise afin de pouvoir satisfaire autant l’éco-systèmes que des visiteurs découvrant le sujet
- une recentrage dans Paris, sans forcément viser le Parc Expo de la porte de Versailles pour être plus proche des entreprises
- Une accessibilité des conférences en streaming (basse qualité) pour permettre au plus grand nombre d’avoir accès au contenu sans avoir besoin de monter à la capitale.
Les choses progressent c’est certain, assez vite peut-être pas mais l’énergie qui est mise par tous ceux qui souhaitent avancer est encourageante pour la suite. La présence des DSI qui piloteront ces transformations numériques plus responsables reste un indispensable pour dépasser les annonces et se mettre en action.
Prends soin de toi mon journal.