Le Cloud : définition. Et si on clarifiait les bases?

Système d’information

Le terme “Cloud Computing” est un buzzword. Endossant la majorité des espoirs et des craintes de l’informatique en 2015, il semble impossible de l’ignorer, ou simplement d’ignorer la réalité derrière ces deux mots. Toutefois, entre les définitions originales, les dérives marketing, et les scepticismes techniques, il nous semble important de prendre le temps de partager avec vous la définition concrète et officielle du Cloud Computing.

Nous nous appuierons sur celle proposée par le NIST qui nous semble juste et précise. Ensuite nous dépasserons la définition pour explorer les implication derrière ce nouveau modèle.

NIST

 

Cloud computing = 5 caractéristiques essentielles, 3 niveaux de services, 4 modèles de déploiement

Selon le NIST, le cloud computing doit posséder 5 caractéristiques essentielles :

  • Le service doit être en libre-service à la demande. En théorie un service doit pouvoir être démarré et arrêté à la demande, sans période de carence. En réalité, beaucoup de services gardent un niveau de granularité dans la flexibilité qui n’est pas toujours fin.
  • Il doit être accessible sur l’ensemble d’un réseau. Pas de VPN, de réseau privé, tout passe par internet.
  • Il doit y avoir une mutualisation des ressources
  • Il doit être rapidement élastique (adaptation rapide à une variation du besoin)
  • Le service doit être mesurable (mesure et affichage de paramètres de consommation)

 

Le NIST distingue 3 niveaux de service :Cloud_MS

  1. Le logiciel en tant que service (SaaS) : par exemple une banque « loue » un logiciel de comptabilité, en ligne, à la demande, chez un prestataire externe;
  2. La plateforme en tant que service (PaaS) : une solution qui propose une suite logicielle et les outils d’intégration et de suivi; Par exemple, un serveur web.
  3. L’’infrastructure en tant que service (IaaS) : la totalité de l’infrastructure (ressources matérielles) est externe. Par exemple, capacité de stockage et capacité de calcul à la demande sur un réseau.

 

Et 4 modèles de déploiement :

  1. Le nuage privé (au sein d’une même organisation)
  2. Le nuage communautaire (réservé à une communauté)
  3. Le nuage public (ouvert au grand public)
  4. Le nuage hybride (composition de deux ou plusieurs types de nuages)

 

Une autre appellation est de plus en plus utilisée ; le nuage dédié. Ce dernier nous pousse toutefois à faire la différence entre cloud privé interne et cloud privé externe. Dans le premier cas, les serveurs sont privés et hébergés dans les locaux de l’entreprise.

Dans le cas du cloud privé externe les serveurs sont privés mais hébergés dans le datacenter d’un prestataire. La plus part du temps ils sont loués par le client. On peut parler ici de cloud dédié, dans le sens où les serveurs ne sont pas mutualisés (non partagés avec d’autres clients).

Cloud_MTQuelques détails sur la mutualisation (multi-tenancy) : on peut l’entendre à deux niveau, infrastructure (IaaS) et applicatif :

  • Pour l’infrastructure (IaaS): le principe de multi-tenancy implique que des clients utilisant des machines virtuelles séparées, différentes et étanches, partagent la même infrastructure physique (le même serveur).    On pourra parler de nuage public.

 

  • Pour l’applicatif : Ici le principe de multi-tenancy implique simplement que plusieurs clients utilisent la même instance d’une application. Dans ce cas la confidentialité entre les clients peut être assurée par l’application en elle-même (par les rôles et autorisations), par la base de données (tables spécifiques, clés spécifiques, voir bases spécifiques par client), etc…

 

On ne peut parler théoriquement d’application as a service (SaaS), seulement si une seule et même instance de l’application est utilisée par le client. De fait, tous les services SaaS sont “multi-tenancy” et sont donc supportés par un cloud public.

D’autres questions : posez-les nous !  

 

 

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