Journal de Bord #77 – Communication Non Violente

Permaentreprise

Cher journal,

Dans notre élaboration de l’entreprise à mission, suite au projet « Construire le cadre, les outils, et les équipements favorisant le bien-être des collaborateurs et une approche bienveillante » et à l’action « assurer la liberté d’expression et le respect », il existe un livrable intitulé  “Droit de proposer, devoir de comprendre”. Quand j’ai lu ce passage “Bienveillance : je communique sans violence, “ j’ai eu envie de parler de la Communication Non Violente dite CNV.

En effet, après l’écoute active, ayant le désir d’améliorer les « softs skills » de toute l’équipe , connaissant et pratiquant la CNV depuis quelques années, je leur ai fait une présentation il y a deux semaines. 

Mais qu’est ce que la CNV ? C’est une méthode de communication formalisée par Marshall B. Rosenberg qui est un psychologue américain et qui a écrit de nombreux livres. Il s’est inspiré des travaux de Carl Rogers sur l’empathie et de la philosophie de Gandhi. Cette méthode est souvent utilisée pendant un conflit. Pour certaines personnes, elles l’utilisent tout le temps et c’est même un art de vivre et une meilleure connaissance de soi.

Il y a 4 règles d’or.

Première règle : on débute toujours par une ou deux phrases pour décrire les faits en étant dans le non jugement. C’est un travail de différencier l’objectif (fait) et le subjectif (jugement). 

Exemple :

Ne pas dire: tu es tout le temps en retard.

Dire  Nous avions rendez-vous à 18h. Il est 18h30.

Deuxième règle : on décrit ce que l’on ressent avec un adjectif de sentiment.

Marshall  Rosenberg a identifié et listé 3 types de sentiments :

  • sentiments que nous éprouvons lorsque nos besoins sont satisfaits
  • pseudos-sentiments, teintés de jugements ou d’interprétation 
  • et les sentiments que nous éprouvons lorsque nos besoins ne sont pas satisfaits.

Il faudra utiliser ce dernier type.

Exemple d’adjectifs : 

Ne pas dire : satisfait, vivant, abandonné, blâmé, blessé, bluffé, dominé,écarté, ignoré…

Dire : saturé, vulnérable, abattu, bloqué, déçu, ennuyé, inquiet…

La liste n’est pas exhaustive.

Troisième règle : là on exprime son besoin. En effet derrière chaque émotion, se cache un besoin satisfait (sentiment positif) ou insatisfait (sentiment négatif).

Les besoins sont à la base de la CNV car comme disait Marshall Rosenberg « les jugements portés sur autrui sont des expressions détournées de nos propres besoins inassouvis ».

Exemple de besoins : considération, empathie, respect, confiance etc…

La liste est longue et on peut reprendre les besoins de la pyramide de Maslow.

Quatrième règle : en dernier, on formule sa demande si possible de façon ouverte et positive. C’est aussi faisable de faire la demande sous forme de question.

Exemple : penses-tu que tu pourrais m’appeler ou m’envoyer un message la prochaine fois ?

Pour conclure, selon Marshall  Rosenberg , il y a 2 types de personne : le chacal et la girafe.

Le chacal est compétiteur, Il n’y a que des perdants et des gagnants. Il se plaît à être dans le clan des gagnants et pense qu’il a toujours raison. Il regarde à proximité.

La girafe n’a pas la même vision. Elle regarde de manière périphérique. Elle traduit ce qu’elle veut dire de façon à pouvoir être écoutée et comprise, sans agresser son interlocuteur qu’elle cherche à comprendre plus qu’à interpréter. Cette méthode est très utile si on se sent trop stressé ou énervé.On peut aussi l’utiliser à froid après une situation anxiogène. 

Exemple final de CNV dite par une girafe :

Nous avions rendez-vous à 18h. Il est 18h30. 

Je suis ennuyé et inquiet de ne pas te voir. 

J’ai besoin de te faire confiance. 

Penses-tu que tu pourrais m’appeler ou m’envoyer un message la prochaine fois ?

Alors entre nous, soyons des girafes et ayons l’écoute active.

Prends soin de toi mon journal.

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